L’e-commerce alimentaire, un secteur en pleine révolution

L’e-commerce alimentaire, un secteur en pleine révolution

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Alors que tous les secteurs ont pris d’assaut le Web, faisant proliférer par la même occasion les sites de vente en ligne, l’e-commerce alimentaire continue de chercher ses marques. Si jusque-là, les choses donnaient l’impression de stagner, la grande distribution semble avoir compris que l’enjeu était de taille.L’émergence du drive semble être pour beaucoup dans cette prise de conscience soudaine. Pour que l’e-commerce de la grande distribution prenne son envol, il faudra apporter des réponses à différentes problématiques.

Le boom de l’e-commerce alimentaire

Une étude du Kantar Worldpanel a révélé que la progression de 30% de l’e-commerce a profité à la grande consommation qui représente désormais 4,6% du secteur.

Ulrich Vallée, Expert e-commerce et créateur du thème shopify Fastlane, nous donne son point de vue : « d’après le dernier rapport du cabinet Nielsen intitulé What’s Next in Commerce, j’en déduis qu’au cours des 5 prochaines années, les ventes en ligne devraient exploser pour surpasser largement les ventes en magasin. »

Si ce rythme est soutenu, notamment grâce à cette diversification, la grande distribution devrait peser 170 milliards d’euros, soit 10% du marché de l’e-commerce. Ce boom, c’est au Drive que le secteur le doit.

Le drive, le bon élève de l’e-commerce alimentaire

Créé en 2011, le Drive est une hybridation de la vente en magasin et de l’e-commerce. Inspiré par l’expérience des distributeurs américains, notamment Walmart, le concept avait pour but de conquérir deux types de consommateurs :

  • Les consommateurs très familiaux.
  • Les nouveaux consommateurs vivant hors des zones classiques de vente.

Pour ce faire, 4000 points de retrait sont créés. Le succès du drive réside dans le fait qu’il repose sur le concept du coût du dernier kilomètre, consistant à laisser à la charge du consommateur le coût du déplacement jusqu’au point de retrait.

L’e-commerce, le nerf de la guerre de la grande distribution

Étant l’un des premiers à avoir compris l’enjeu, le Groupe Carrefour a annoncé qu’il deviendrait, d’ici 5ans, le leader français du e-commerce alimentaire en France. Cette noble ambition devrait lui coûter un investissement de 2,8 milliards d’euros.

Le Groupe Casino a d’ores et déjà signé un contrat de partenariat avec le leader britannique du commerce alimentaire en ligne Ocado. À termes, le but est de construire une plateforme logistique d’ici 2019  couvrant la zone de Paris.

Dans la même foulée, Leclerc mène un tout autre combat, défiant Amazon sur le segment de la livraison à domicile de produits de grande distribution dans la région Parisienne.

Toutes ces initiatives et tendances actuelles devraient se heurter à plusieurs impératifs. Le choix d’une bonne plateforme, notamment. Il faut également une bonne logistique permettant d’améliorer la praticité et le gain de temps qui font partie des nouvelles attentes des consommateurs.