Les 7 espèces d’animaux en voie de disparition en France

Les 7 espèces d’animaux en voie de disparition en France

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Depuis 1970, on constate une forte réduction de la faune sauvage en raison de la surpêche, la pollution, l’urbanisation, le réchauffement climatique…. En 2018, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a annoncé que notre globe a perdu 60% de la population d’animaux sauvages : lt la France n’échappe pas à ce déclin qui ne cesse de s’empirer : d’après le résultat des évaluations du Musée national d’Histoire naturelle en collaboration avec le Comité français de l’Union International de la Conservation de la Nature, 33% des espèces terrestres et 32% des espèces marines sur 125 espèces d’animaux au total sont aujourd’hui menacées. Nous vous présentons dans ce dossier les 7 espèces d’animaux sauvages qui se retrouvent dans la liste rouge des espèces en voie d’extinction en France.

Le bouquetin des Alpes (Capra ibex)

Cet espèce endémique des massifs alpins est un animal sédentaire qui est essentiellement fréquent en milieux rocheux. Au XIXème siècle, sa population s’est quasiment éteinte du territoire français à cause de la chasse. Mais vers 1922, grâce à une réglementation de la chasse, on a observé un retour spontané du Bouquetin des Alpes dans le massif de la Vanoise.
Suite à des opérations de réinsertion, on remarque aujourd’hui la présence d’environ 2 100 Capra ibex dans quelques départements de l’arc alpin tels que : Savoie, Alpes de Haute-provence, Isère, Haute-Savoie, Drôme, Hautes Alpes et Alpes Maritimes.

Bien que la création du Parc national en 1963 a permis la préservation de l’espèce, le Bouquetin des Alpes est encore loin d’être hors danger d’extinction en France. Des prédateurs comme le loup et le lynx aussi rare soit-il, ainsi que de nombreuses pathologies sont les facteurs qui affectent la dynamique de la population du Capra ibex.

Le vison d’Europe

Le vison d’Europe est l’une des espèces classées en situation de « danger critique » en France : on recense actuellement moins de 250 individus dans toute l’Hexagone. On retrouve principalement ce mustélidé en Charente et en Charente Maritime.

Ce déclin considérable de la population du vison d’Europe est le résultat de :

  • la disparition de son habitat, à savoir les bordures de cours d’eau et les zones humides ;
  • l’invasion de son concurrent exotique en France : le vison d’Amérique ;
  • les mesures appliquées pour éliminer les espèces nuisibles comme le ragondin ou le raton laveur.

Le Lynx boréal

Considéré comme étant le plus grand des félins européens, Le Lynx boréal est aujourd’hui une espèce en voie d’extinction en France. Les effectifs de la population de cette espèce de lynx restent aujourd’hui à moins de 150 adultes sur le territoire français.

Les principales causes de l’extinction du Lynx boréal sont :

  • une forte pression de chasse et de braconnage à cause de sa prédation occasionnelle sur les moutons ;
  • la raréfaction de ses proies, notamment les ongulés sauvages ;
  • la déforestation en raison de l’urbanisation et de l’agriculture ;
  • le trafic routier et ferroviaire.

Le hamster géant (Cricetus cricetus)

Aussi appelé Hamster d’Europe ou Grand Hamster, on repère cet espèce de rongeur au pelage tricolore (noir, blanc, roux) dans une dizaine de communes de l’Alsace. On recense de nos jours moins d’un milliers d’individus en France.

Bien que ce nombre soit le fruit d’un programme de réintroduction, des menaces importantes placent le Grand Hamster dans la liste des animaux en critique d’extinction. L’agriculture intensive et l’urbanisation sont les principales origines de la forte régression et de la fragmentation de son aire de répartition.

La Grande noctule (Nyctalus lasiopterus)

Autrefois confondue avec la Noctule commune, le Nyctalus lasiopterus est la plus grande espèce de chauve-souris qu’on trouve en Europe. Elle niche dans les cavités des arbres creux des forêts du Sud de la France, et se révèle aujourd’hui rare dans le pays.

Les principales menaces qui affectent les populations de la Grande Noctule sont la disparition de ses gîtes potentiels (boisements mâtures) et la dégradation du milieu où elle vit.

Le Phoque moine (Monachus monachus)

Le phoque moine n’a pas seulement disparu des côtes françaises mais il est aussi considéré l’une des espèces d’animaux en voie de disparition dans le monde.

Cette disparition complète de la population du phoque moine du métropole est le résultat d’une pêche excessive qui a nettement réduit ses ressources, et aussi de nombreuses persécutions par les pêcheurs qui sont leur concurrent.
Cette extinction est due aussi au développement touristique et à l’augmentation de la fréquentation sur les plages, des sites où le Phoque moine se repose et se reproduit.

Le Cachalot (Physeter macrocephalus)

En France, on ne retrouve cet espèce de cétacé à dents qu’en haute mer : dans la moitié du sud de Gascogne (Atlantique) et en Corse et Côte d’Azur (Méditerranée).

Cette espèce considérée comme « vulnérable » a quasiment disparu de l’Hexagone auparavant, lorsqu’on l’a pourchassé pour faire de la substance huileuse dans sa tête un lubrifiant. On recherchait à l’époque la concrétion qui se forme dans ses intestins pour la parfumerie.
Quoique depuis 1982 on a interdit sa chasse pour le préserver, des menaces pèsent encore sur le Cachalot aujourd’hui. La pollution de la mer et l’ingestion des déchets métalliques et plastiques rejetés dans l’océan sont les causes de la mortalité du Cachalot.