Entre la flambée des prix et l’exode des grands groupes internationaux en passant par l’effondrement de la livre sterling, le Brexit pourrait devenir le pire scénario pour l’économie britannique. Dans le secteur de l’immobilier, par exemple, le portail Seloger estime que le nombre d’annonces immobilières françaises consultées depuis le Royaume-Uni a bondi de 75 % au cours de ces trois derniers mois. Quelles seront donc les répercussions économiques pour la France ?
Les conséquences économiques du Brexit
Au cours de ces trois derniers mois, les conséquences du Brexit sur l’immobilier se font déjà sentir. En effet, nombreux sont les Français qui cherchent à fuir le Royaume-Uni afin d’échapper aux effets négatifs de cette sortie de l’Union européenne. Ce qui est tout à fait compréhensible, puisque d’un côté les économistes s’attendent même à une récession. Ceci en raison du coup que vont prendre les dépenses des ménages, sans oublier l’investissement des entreprises. Selon la Banque d’Angleterre (BoE), il pourrait y avoir :
- une montée en flèche de l’inflation (une hausse de près de 6,5 %)
- une hausse du taux de chômage jusqu’à 7,5 %
- une chute de plus de 30 % des prix de l’immobilier résidentiel.
Et en parlant d’immobilier, le marché français, en particulier celui parisien, profite assez bien de cet effet Brexit. Et ce malgré le fait que les prix grimpent plus vite à Paris qu’à Londres. En effet, les Notaires du Grand Paris estiment que les prix de logements dans la capitale française ont été multipliés par 3,9 ; et ce en seulement 19 ans. Cette sortie de l’Union européenne serait ainsi à l’origine du fait que Paris représente actuellement 28 % des annonces immobilières consultées à partir du Royaume-Uni.
Parmi les scénarios les plus catastrophiques de la BoE, il faudrait s’attendre à une dégringolade (environ 25 %) de la livre sterling. Pour cela, il a été demandé aux banques d’augmenter leurs fonds qui peuvent être facilement mobilisés et dont le montant excède les 1 000 milliards de livres au total. En outre, les prix de certains biens de consommation courante devraient connaître une forte hausse. Et ceci à cause de l’instauration des droits de douane ainsi que des tracasseries administratives aux frontières avec l’Union européenne.
Enfin, il faut souligner que la fiscalité immobilière applicable d’un côté aux revenus locatifs en Angleterre et d’un autre aux plus-values immobilières avant le Brexit étaient de 20 et 19 %. Comme vous l’aurez certainement déjà compris, cette situation pourrait les faire passer à près de 33 %.
Une chance pour la France ?
Ces chiffres dévoilés par le site Seloger trouvent leur explication dans le fait que de nombreux expatriés français cherchent à fuir les conséquences économiques susmentionnées. Et ce sont les quartiers d’affaires de la région parisienne comme La Défense qui sont le plus visés. Toutefois, cet intérêt va bien au-delà de cette zone. En effet, Seloger a eu à constater une hausse de 17 % en ce qui concerne les recherches pour les logements situés en Île-de-France.
Les maisons situées à la campagne ne sont pas laissées-pour-compte, puisque le nombre de consultations depuis le Royaume-Uni pour des offres en Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment, a également une nette progression.
Nombreuses sont les donc les entreprises et investisseurs qui espèrent tirer parti des effets du Brexit sur l’immobilier en France.