Les maisons à ossature en bois gagnent en popularité. Ce matériau à la fois écologique et économique charme de nombreuses personnes. Mais avant de se lancer, il faut connaître les différentes réglementations à respecter. Voici 3 conseils à suivre avant de faire construire une maison avec une ossature en bois.
Se renseigner sur les différents types de terrains
Selon les terrains, les projets de constructions peuvent varier. Il est donc important de faire en sorte de bien le choisir.
Le terrain en lotissement
Ce sont les collectivités locales ou des aménageurs-lotisseurs qui vendent ce type de terrain. Ce dernier est constructible puisqu’il est agencé de telle sorte à pouvoir accueillir une maison individuelle. En effet, il sera équipé de nombreux aménagements, comme le raccordement d’eau ou d’électricité.
Mais avant de construire une maison ossature bois dans le 74 par exemple, il est important de vérifier toutes les règles d’urbanisme du lotissement imposées par le Plan d’Urbanisme. En effet, ce genre de terrain donne généralement certaines contraintes de construction, comme la hauteur maximale, la superficie et même la nature des matériaux. Alors, si vous souhaitez faire bâtir une maison à ossature en bois, vérifiez que le terrain choisi vous le permet.
Le terrain diffu
Ce genre de terrain est plutôt proposé par des particuliers. Contrairement aux terrains de lotissement, ils ne sont soumis qu’aux règles du PLU de la commune dans laquelle ils se trouvent. Si vous décidez de construire sur un terrain de ce genre, vous devez prévoir plus de démarches et de frais. En effet, il faudra :
- Obtenir un certificat d’urbanisme opérationnel. C’est à vous de vérifier la constructibilité du terrain auprès de la mairie. Cela engendrera des frais supplémentaires.
- Vérifier le nombre de mètres carrés constructibles.
- Prévoir les frais liés aux différents raccordements aux équipements collectifs (eau, électricité, gaz).
Si vous avez peur de ne pas trouver le terrain adapté à votre projet, il est toujours possible de faire appel à un professionnel. Celui-ci vous aidera dans vos recherches mais également dans les différentes démarches à faire.
Vérifier la conformité aux normes de construction
Les constructions sont encadrées par des règles et des normes. Parmi celles-ci il existe les Eurocodes et les DTU.
Les eurocodes
Les eurocodes sont des réglementations européennes qui ont pour objectif d’encadrer les constructions. Celles-ci ont pour but d’uniformiser les dimensions des structures. Une maison avec une ossature en bois sera impactée par les eurocodes 5 et 8. Le premier encadre les calculs de conception d’une charpente en bois, tandis que le deuxième définit les calculs de résistance sismique des constructions en bois.
Dans le cas où vous souhaiteriez acheter une maison en kit, les prescriptions énoncées par les eurocodes vous imposeront de les acheter à des constructeurs européens.
Les DTU
Les documents techniques unifiés (DTU) réunissent les règles qui concernent l’exécution d’un chantier de construction. Pour une construction à ossature en bois, il faut se référer aux DTU 31.1, 31.2 et 41.2. Le premier encadre la construction des charpentes et des escaliers s’ils sont en bois. Le deuxième concerne directement les ossatures en bois, et le dernier porte sur les bardages extérieurs en bois.
Si les DTU ne sont pas respectés lors de l’exécution du chantier, l’assureur pourrait vous refuser de vous couvrir en cas de dommages.
Vérifier l’ensemble des points du contrat de construction
Faire construire sa maison à ossature en bois engage souvent de faire appel à un professionnel. Qu’il soit architecte, constructeur ou investisseur, vous devrez prêter attention aux différentes clauses.
Le CCMI
Lorsque vous faites appel à un constructeur de maison professionnel, vous signez un Contrat de Construction de Maison Individuelle (CCMI). Il est régi par la loi de 1990 qui assure l’ensemble des assurances et des garanties obligatoires. Il devra nécessairement mentionner certains points, comme la désignation du terrain, la conformité du projet aux règles d’urbanisme, les modalités de règlement, le prix convenu, etc. La garantie de remboursement en cas de problème de la part du constructeur doit également apparaître.
Les clauses suspensives
Les clauses suspensives apparaissent dans le CCMI. Elles mentionnent 5 conditions qui devront être respectées. Dans le cas contraire, le contrat se verra être annulé. La première concerne l’acquisition du terrain et la seconde l’obtention du permis de construire. Les deux suivantes doivent assurer l’obtention du prêt et de l’assurance dommage-ouvrage. Pour une construction avec une ossature en bois, cette assurance n’est pas obligatoire, mais en cas de dégâts vous ne serez pas assurés. Alors, vous pouvez opter pour une assurance tous risques chantier (TRC). Enfin, la dernière regarde l’obtention de la garantie de livraison par le constructeur.
Les plans intérieurs
Le CCMI doit obligatoirement être accompagné d’un plan de construction, et de deux notices : celle d’information et celle descriptive. Il est nécessaire que ces documents fournis soient pleinement conformes au modèle légal.
Une fois l’ensemble du contrat vérifié et signé, il doit être envoyé par lettre recommandée à l’acquéreur. Ce dernier a alors 7 jours pour se rétracter sans justification.
Jeter un œil aux garanties
Il est toujours important d’être couvert par des assurances et des garanties lorsque l’on réalise un projet de construction. Parmi celles qui doivent être mentionnées dans le CCMI, comme la garantie de parfait achèvement ou la garantie biennale, il y a la garantie décennale ossature bois. Celle-ci couvre les dommages constatés sur l’ossature. Elle remboursera l’ensemble des frais de réparation des dégâts.